Les pays d’Afrique Centrale ont uni leurs forces pour permettre à la région de développer des capacités de recherche pour réaliser des essais cliniques conformes aux bonnes pratiques. Le projet CANTAM (Central Africa Network on Tuberculosis, HIV/AIDS and Malaria) pour la conduite d’essais cliniques est le premier Réseau d’Excellence régional financé par l’EDCTP visant à préparer la région à la conduite d’essais cliniques de qualité. Ce projet d’une durée de trois ans sera financé par une bourse de 3 millions d’euros. Le réseau implique des organismes de recherche et des partenaires politiques issus du Cameroun, du Congo, du Gabon, de Tanzanie et d’Allemagne. On prévoit plus tard dans l’année le début des activités des réseaux en Afrique de l’Est, de l’Ouest et du Sud.

Le nombre des essais cliniques réalisés en Afrique sur le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme est en nette augmentation et on s’attend à ce que cette tendance se poursuive au cours des années à venir. Le problème est de savoir si les pays d’Afrique subsaharienne disposent de suffisamment de centres d’essais cliniques bien équipés en matériel et en personnel adéquat pour pouvoir assurer la conduite de ces essais conformément aux normes internationales.

L’EDCTP met donc en place un programme destiné à financer des Réseaux régionaux d’Excellence au sein desquels des centres d’essais cliniques de différents pays africains (en Afrique Centrale, Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est et Afrique du Sud) seront interconnectés au niveau régional. Ils pourront ainsi se compléter mutuellement en développant leurs capacités pour concevoir et mener des essais cliniques multi-centres à grande échelle sur le traitement du VIH/SIDA, de la tuberculose et du paludisme et d’autres maladies associées. Au bout du compte, les quatre réseaux travailleront en étroite collaboration et se compléteront l’un l’autre.

A propos du projet CANTAM


Le projet de Réseau d’Afrique Centrale pour la conduite d’essais cliniques sur la Tuberculose, le VIH/SIDA et le Paludisme (CANTAM), est le premier réseau qui sera lancé à un niveau régional pour développer des capacités dans les domaines des bonnes pratiques cliniques et de laboratoire (BPC-BPL), de la gestion de données, du contrôle de la qualité et de la déontologie. En tant que coordinateur de projet, le coordinateur du Secrétariat pour l’Initiative multilatérale sur le Paludisme, travaillera main dans la main avec les instituts de recherche participant au projet en Afrique Centrale, sous les conseils et la bonne volonté politique de l’OCEAC.

Le réseau comprend les institutions partenaires suivantes :

• Au Cameroun – l’Université de Buea, l’Université Yaoundé, le Centre International de Référence Chantal Biya, et l’Organisation de Coordination pour la lutte Contre les Endémies en Afrique Centrale (OCEAC)
• Au Congo – l’Université Marie Ngouabi et le Centre d’Etudes des Ressources Végétales
• Au Gabon – L’Unité de Recherche médicale de l’hôpital Albert Schweitzer
• En Tanzanie – L’Initiative multilatérale sur le Paludisme
• En Allemagne – L’Université de Tübingen.

A propos de l’EDCTP


L”EDCTP vise, à travers l’intégration de la recherche, à accélérer la mise au point de nouveaux ou de meilleurs médicaments, vaccins, diagnostics et microbicides contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, en se concentrant particulièrement sur les essais cliniques de phase II et III en Afrique subsaharienne. L’EDCTP finance des projets intégrés multi-centres qui combinent essais cliniques, renforcement des capacités et constitution de réseaux. L’intégration de ces trois activités a pour objectif de développer de façon durable les moyens permettant de mener des essais cliniques en Afrique subsaharienne.

L’EDCTP fait actuellement partie du Sixième Programme-cadre pour la recherche et le développement technologique (FP6) de la Commission Européenne, principal instrument de financement de l’Union Européenne de la recherche en Europe. La base même de l’EDCTP est le partenariat. Ce partenariat rassemble 14 pays États Membres de l’Union Européenne (UE), plus la Norvège, la Suisse et des pays de l’Afrique sub-saharienne. Ce partenariat aide les états membres de l’UE à intégrer et coordonner leurs propres programmes de recherche et de développement nationaux et à établir des partenariats avec leurs homologues africains.